Le chef d’orchestre ; le directeur musical.
Le terme chef d’orchestre est essentiellement français. Le monde anglo-saxon utilise les expressions « conductor » (celui qui conduit = conducteur) et « conducting » (action de conduire), beaucoup plus conforme à la réalité humaine et sociale de la formation et de la fonction.
Le chef d’orchestre est une énigme pour la plupart de ceux qui l’observent. L’instrumentiste joue d’un instrument, le chanteur utilise ses cordes vocales. Mais le chef d’orchestre semble s’agiter devant les musiciens de façon incompréhensible. « À quoi sert-il ? » entend-on souvent. « Est-il vraiment utile ? » Au fil des siècles, la musique s’enrichit et son écriture ne cesse de se compliquer. Le nombre des parties instrumentales ou vocales se multiplie, le nombre des exécutants également. À un certain moment, il devient indispensable de confier la responsabilité de l’exécution à une seule personne, qui coordonne les actions individuelles et dirige les efforts de tous les exécutants. Le chef (conducteur) d’orchestre a donc davantage un rôle unificateur que dictatorial. Certes, son attitude varie beaucoup en fonction de son caractère, du tempérament de l’orchestre qu’il dirige (conduit) et des rapports qui s’instaurent entre eux. Mais il existe une vieille classification qui distingue les bons chefs des mauvais : les premiers font jouer l’orchestre, les seconds l’empêchent de jouer. Peut-être trop simpliste, cette distinction met cependant en valeur un aspect de la direction (de la conduite) de l’orchestre que l’on peut rencontrer dans la réalité : le rôle du chef est tel qu’il peut annihiler la meilleure des formations par son incompétence technique ou artistique.
Le chef d’orchestre, ou le directeur musical d’une structure, aujourd’hui, doit appréhender un vaste horizon culturel, social, d’organisation, de communication.